NULLA DIES SINE LINEA

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Le soleil trompeur de nos attentes


© - 2016 - La libre-pensée : Le soleil trompeur de nos attentes

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« On emporte avec soi les déceptions

auxquelles on s'est exposé. »

♥ Emmeline Raymond ♥

 

Vivre un projet quel qu’il soit, c’est effectivement

s’exposer aux déceptions.

 

La déception, par exemple, c’est lorsque tu n’aurais jamais imaginé qu’une personne que tu aimes puisse agir ainsi,

tant ton estime, ton respect

voire ton admiration pour elle, étaient conséquents.

 

Je dis toujours qu’il vaut mieux savoir les choses, indépendamment de ce qu’elles sont, "directement" de la personne elle-même,

que de devoir les lui soutirer par bribes,

les apprendre ou de les découvrir à ses dépens…

Au moins, ça te laisse le choix.

 

C’est vrai, objectivement, une déception n’est jamais une partie de plaisir que ce soit notamment une relation à laquelle tu tenais ou le fait que tu aies manqué une opportunité majeure ou subi une injustice

dans le déroulement de ta carrière.

 

A titre d’exemple, j’espérais décrocher enfin la lune tant mon voyage avait été long, semé d’embûches, énergivore et chronophage.

J’avais bossé comme une malade.

 

La réalité fut très brutale et digne d’un vrai film d’épouvante.

J’ai dû alors me résigner, à contre cœur, de m’être encore bien fait avoir.

Résultat : J’en mange encore.

 

Que veux-tu ma pauvre fille « On ne peut pas lutter ni rivaliser à ce qui est pipé d’avance et tout le monde n’a pas la chance d’être le copain du copain ni celui d’avoir un atout

caché dans sa manche».

 

Bref, bienvenue dans ce monde où plus tu apprends à être hypocrite, frotteuse de manche et mytho, plus tu as une chance d’être oscarisée.

C’est sans espoir alors…

 

C’eut été déjà bien compliqué de se relever de cette injustice « sans nom » pour se prendre, quasi en même temps, un second mur, un magnifique râteau, si j’osais le dire, qui fut de découvrir que mon prince, mon merveilleux prince, enfin tel que je le voyais, avec mes pauvres et pathétiques lunettes roses sur le nez,

et dont mon cœur est habité n’était qu’en fait, un crapaud.

Certes un beau crapaud mais un crapaud quand même…

 

Crapaud devenu « fiancé éclair » qui, pourtant encore quelques semaines auparavant, se présentait désespéré d’éprouver encore un jour de l’amour avec un cœur si mal en point, ravagé de maux et même déclaré textuellement « mort » que le sien.

 

Mais le sublime fut atteint lorsqu’on découvre qu’il lui aura fallu, allez soyons large 15 jours de passer à un « ne pas vibrer » « on n’en est pas encore là » à un « je t’aime » magistral annoncé mais surtout écrit à la vue de tous et, en son nom, sur un mur d’un réseau social qu’on ne citera pas d’une personne, une ex plutôt « qui n’en avait pas » et en plus « elle était loin »…

On en était restée que les relations à distance, c’était compliqué et pas son truc… Contradictions et non dits quand tu nous tiens...

 

Il est des résurrections impensables et dignes d’être soulignées qu’on ne voit vraiment pas arriver tellement c’est violent.

Le mythe vole en éclats et notre cœur avec... sous les balles tueuses.

 

Sauf, que c’est le coup de grâce à mettre dans notre panier.

Celui de trop à encaisser…

 

On n’a qu’une envie : celle de disparaître.

 

Aujourd’hui, je peux le dire, 2015 fut une merveilleuse année !

Un cru d’une exceptionnelle cruauté.

D’ailleurs, j’hésite encore….

 

Je ne sais pas laquelle des deux raclées vécues, coup sur coup, m’a déchirée le plus et traumatisée.

 

A savoir : d’avoir été, pour l’une, purement évincée tant les conditions déplorables ont été à la hauteur du carnage pour bon nombre de personnes (seule consolation sur cette triste affaire) et surtout de n’avoir pas eu une véritable chance, digne de ce nom, pour passer cette épreuve tant attendue et bossée comme tout candidat est en attente

légitime de le vivre.

 

Ou, pour l’autre, d’avoir été prise pour la gourde insipide de service,

la roue de secours « faute de mieux », que l'on n'aime pas et

que l’on cache, dans un monde parallèle, soi disant 

par souci « d’étanchéité » vis à vis, de ses enfants.

Ce qui ne se sait pas ne fait pas mal…

 

Une à une, on remet alors en place chaque pièce du puzzle.

On réalise l'ampleur de tout ce qui a été fait.

Même mes larmes pleurent…

 

Bref, la double raclée fait mal et on ne sait pas comment

on va se relever de ce sublime cauchemar.

 

C’est surtout la confiance aveugle donnée qui a explosée

pour l’une comme pour l’autre.

 

La déception vient de là.

On est confiante. On est sincère, entière et on pense légitimement

que les autres le sont aussi. On joue carte sur table. On ne triche pas.

On ne donne pas dans le copié collé. On revendique nos valeurs.

On a foi dans le système. On donne avec son cœur et avec ses tripes tout ce qu’on peut parce qu’on ne sait faire que cela.

On n’est pas parfaite mais au moins,

on n’essaie avec toute notre intégrité.

Eh ben non…

 

Mais à vrai dire c’est quoi la déception ?

Si on s’en tient à la définition, c’est un sentiment qui s’accompagne d’émotions diverses (Tristesse, colère, frustration,

sentiment de trahison).

 

Mais, nul besoin d’un doctorat en mathématiques pour saisir toute la subtilité de l’équation: la déception est en fait liée proportionnellement aux attentes que nous avions face à la situation en question.

 

Sauf, qu’il est vrai que depuis la démission de Madame Soleil,

il est difficile de présager de l’avenir.

Je n’ai pas de boule de cristal.

Hélas trois fois hélas.

 

Ainsi, aujourd’hui je sais que certaines déceptions

sont courues d’avance.

 

Si vous espérez, par exemple, combler un besoin par l’intermédiaire d’une autre personne, à savoir lui accorder, en toute confiance, la responsabilité et le pouvoir de vous rendre heureux bref, tout ce qui vous met en situation de dépendance vis-à-vis d’elle,

Arrêtez de vous leurrer : il n’existe à ce jour aucune garantie de résultat et vous ne pourrez pas obtenir d’elle ce qu’elle ne peut

ou ne veut pas vous donner.

 

En deux mots, on n’est pas maître du déroulement ni du dénouement surtout quand délibérément, il y a rétention d’information ou de la manipulation en jeu.

On a forcément pris de l’avance et du pouvoir sur vous.

 

Moi, je persiste et signe : J’opte pour l’option de le savoir tout de suite.

L'amputation est préférable à la gangrène.

Cela m’évitera de vivre une telle sensation de dégoût de tout

jusqu’à n’en plus m’apprécier moi.

 

Elle est là pour moi la déception.

Cette sensation terrible infligée de ne plus rien

valoir à ses propres yeux.

 

C’est vrai, à quoi bon se lancer à fond avec tout son cœur dans des projets durant des mois et en lesquels on vous a emmené mais qui ne vous mèneront jamais nulle part ?

 

Parce qu’en attendant, vous, vous y avez cru.

Et cet investissement, en temps, en travail, en énergie, en amour a gravé des stigmates irréversibles en vous et ça aujourd’hui,

vous le savez et vous le vivez.

 

Même la plus petite envie de faire des efforts avec qui que

ce soit d’autre a totalement disparu de votre horizon.

Dans quel état, on vous a mis.

Détruite vous êtes détruite...

 

Comme quoi, selon la situation vécue et le degré de la déception,

les dégâts peuvent être catastrophiques sur notre avenir.

L’orientation de ce dernier sera à l’image des conséquences du choc

et des impacts que vous recevez

mais aussi toute la capacité à vous en relever.

Il arrive même que la déception peut se transformer en dépression ou en désespoir et qu’elle peut aussi conduire

à des effets plus graves.

 

Parce que l’ironie est qu’inconsciemment,

j’attends tout et j’attendrai toujours.

Ce serait pur déni que de prétendre que je n’attends rien.

Cela équivaudrait à dire que je ferme moi-même les portes

de ce qui m’est destiné.

 

Sauf que tout rêve est exposé à des déceptions.

 

La question qui me taraude est : Comment alors ne pas se laisser éblouir par le soleil trompeur de mes propres attentes?

 

© - 2016 - VP - On ne joue pas avec les sentiments

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12/01/2016
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