S’affranchir © Diane Gagnon
Nous croulons souvent sous les responsabilités
et les obligations et nous ne nous rappelons plus
comment distinguer ce qui est essentiel
de ce qui semble important.
Parfois nous marchons dans les ornières
dessinées par nos parents et grands-parents avant nous,
répétant les mêmes manières de penser et de vivre
et oubliant de remettre le tout en question
pour différencier ce qui nous appartient
de ce qui leur appartient.
En d’autres temps, nous maintenons des relations inertes
qui ne nous allument plus, qui ne nous élèvent plus
car nous nous croyons prisonniers de ces relations,
par habitude, par convenance, par loyauté imaginaire
ou par obligation familiale ou sociale.
Ou alors, nous maintenons un emploi, une carrière,
qui nous a peut-être déjà fait vibrer mais
qui ne retient plus notre attention comme avant,
si ce n’est pour en mesurer toute la lourdeur que ce travail
dépose sur nos épaules et dans notre cœur.
Nous changeons, nous évoluons, notre âme tend
à prendre de l’expansion mais nous oublions souvent
de nous affranchir de certaines limites
de notre monde extérieur, maintenant un semblant
de statu quo pour plus de sécurité,
par habitude ou par inconscience.
Pourtant, puisque nous changeons,
notre environnement aussi doit changer sinon,
nous nous retrouvons en décalage
entre ce que nous sommes et ce que nous vivons.
Et plus cet écart est grand,
plus notre malaise intérieur grandit,
plus nos sentiments de découragement,
d’impuissance ou de dépression s’accroissent.
Accepter de s’affranchir de ce qui ne nous convient plus
demande certes une bonne dose de courage.
Mais c’est un pas essentiel sur le chemin de la liberté,
du bien-être, de l’estime de soi.
Car comment être heureux si nous demeurons prisonniers
de relations stériles, d’un travail ennuyeux,
de croyances rigides et dépassées ?
Comment être heureux si nous ne sommes pas
totalement nous-mêmes ?
Les remises en questions sont nécessaires
à différentes étapes de notre vie.
À l’adolescence, le jeune remet en question tout ce
qu’on lui a appris pour se forger sa propre personnalité.
Il n’hésite pas parfois à jeter le bébé avec l’eau du bain
en reniant presque toute son éducation
mais cela lui permet de faire ses propres choix
et de garder ce qui lui convient.
À l’aube de la quarantaine, l’adulte que nous sommes
commence à se poser des questions si ce
qu’il vit correspond à ce qu’il imaginait vivre
à son entrée dans le monde adulte.
Cela permet parfois de faire des ajustements
à notre vie… ou pas.
Dans la cinquantaine, bien des adultes réalisent
qu’ils ont déjà vécu plus de la moitié de leur vie.
Un sentiment d’urgence s’installe alors.
Si nous avons passé la majorité de notre vie
à prendre soin des autres, nous réalisons
qu’il est grandement temps
de prendre soin de nous !
Et ce mouvement va en s’accentuant
jusque dans la soixantaine où,
si nous avons réussi à nous affranchir
de nos prisons dorées, une belle sérénité s’installe.
Évidemment, ces étapes de vie varient
en fonction des individus.
Certaines personnes vivent dans la sérénité
dès leur jeune âge, tandis que d’autres vivront
toute leur vie en étant soumis
à des diktats qu’ils ne voient pas.
Remettons-nous en question, quel que soit notre âge,
aussi souvent que nécessaire.
Pas pour tout chambouler, bien qu’il soit parfois
vital de le faire, mais surtout pour évaluer notre niveau
d’harmonie entre ce que nous sommes vraiment
et ce que nous vivons en ce moment.
Être à l’écoute de notre sentiment de bien-être,
de notre calme intérieur, de notre niveau de joie profonde
nous permettra de nous affranchir, parfois graduellement
et parfois d’un seul coup, de tout ce qui nous étouffe,
de tout ce qui n’est pas nous.
S’affranchir de ce qui nous limite ou nous éteint
est un grand cadeau à se faire, comme une immense
bouffée d’air frais dans notre vie !
S’affranchir, pour être enfin libre !
♥ Diane Gagnon ♥
Auteur, Coach, Conférencière
La Ressource Positive
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