Avant-Propos
Mon Avant-Propos
Qu'on le veuille ou non, ce que nous avons vécu durant l'enfance,
dite période cruciale, nous imprègne à tout jamais.
Il ne faut donc pas trop de boulets de l'enfance à traîner
pour pouvoir aimer sans nuage et être en paix avec son histoire.
Je m'appelle Véronique B. et j'ai souffert durant de longues années
du syndrome d'abandon ;
un état de détresse psychologique et émotionnel d'insécurité permanente
dans tous les domaines de la vie relationnelle.
Dans mon cas, cette pathologie fut liée à plusieurs facteurs à savoir :
- un abandon à la naissance,
- de multiples placements en foyers,
- d'avoir été négligée par une mère « substitut »
(pourtant choisie par les services sociaux)
qui m'a accueillie à contrecœur du haut de mes petits 4 ans,
- rejetée affectivement comme émotionnellement,
- malmenée physiquement et psychologiquement,
et privée d'attentions nécessaires à mes besoins.
Ma mère adoptive n'a jamais éprouvé
la moindre fibre maternelle envers moi.
Plus douloureux encore, elle a commencé
à développer à mon égard une jalousie maladive
face à l'amour inconditionnel que me portait mon père adoptif
qui lui m'aimait plus que tout et qu'elle ne supportait pas.
J'étais un obstacle, je l'encombrais en tout.
En silence et à travers ce déséquilibre affectif (très renfermée, je ne parlais pas),
j'ai ainsi subi, par peur de représailles et sous l'emprise de terribles angoisses répétées,
les épouvantables scènes d'hystérie et de maltraitance de ma mère
sitôt que ce dernier avait le dos tourné ou allait travailler.
Il était machiniste d'extraction à la mine, un lieu où j'ai passé
avec lui mes plus beaux souvenirs d'enfant.
Un lieu de répit où lui et moi, nous pouvions respirer et vivre normalement.
Il me ressemblait tellement…
Terrifiée à l'idée d'être séparée de lui,
je n'ai jamais rien dit.
Il avait tant souffert lui aussi.
Plus tard, j'ai appris qu'elle avait été suivie pour schizophrénie.
Bien que la DDASS ait reconnu de terribles erreurs sur mon dossier,
dossier dont j'ai pris connaissance, il y a plusieurs années,
un enfant - qu'il soit maltraité ou non - aime ses deux parents.
Il ne fait pas la différence même si l'un des deux le malmène…
La dure réalité, c'est qu'il finit par ne plus s'aimer lui.
Si j'ai été néanmoins adoptée de façon plénière,
c'est uniquement sur la seule volonté de mon père adoptif qui,
dès mon arrivée dans leur foyer,
s'était spontanément engagé émotionnellement et affectivement
dans un processus d'adoption.
Son voeu le plus cher fut que je porte son nom.
Le deal sordide fut alors ainsi posé entre mon père très malheureux
et son épouse déterminée au moment de mon triste sort (car à 15 ans je repartais) :
soit elle acceptait enfin l'adoption jusqu'ici fermement refusée,
soit il partait lui aussi, mais avec une autre,
leur couple battant de l'aile depuis plusieurs années à force de refuser.
Voilà rapidement dans les grandes lignes résumées,
le fond, sans fondations, de mon "dossier".
On est bien loin du schéma d'accueil idyllique de deux parents
remplis d'amour en demande fébrile d'adoption.
Le reste fut de l'administratif imposé et compte tenu de mon âge avancé,
il m'a fallu m'y plier et m'en exécuter.
Humiliations, vexations, accusations, critiques,
jugements de valeurs, injures...
Les mots blessent.
Les mots tuent aussi.
Je ne le sais que trop.
Ne pas vouloir de vous et vous le dire...
En me regardant droite dans les yeux, un jour, elle m'a dit :
« C'est ton père qui a voulu tout cela, moi je ne voulais pas de toi ! ».
Le chantage affectif ou pire le chantage par la peur...
« Si tu le dis à ton père »
Le châtiment corporel, la maltraitance...
Les gifles, les fessées, les coups avec la ceinture, le martinet.
Ou se jeter une fois sur moi pourtant adulte pour m'étrangler.
Mon père étant décédé, c'est après cette nouvelle horrible scène,
que je suis définitivement partie, sans me retourner...
Je suis restée longtemps arriérée et immature.
Je ne parais pas mon âge, sans doute le déni du vouloir grandir.
La promiscuité avec l'autre me gêne et me fait peur.
Ce dont j'ai manqué le plus, dès la naissance, sont les contacts physiques affectueux,
les câlins, les gros smacks d'amour, les compliments, les encouragements,
d'où un sentiment de résignation,
de dépérissement, d'inertie, de vide, d'apathie
comme si j'avais perdu tout élan vital.
"Je suis tel un jardin sauvage et sans jardinier"
Mon merveilleux père avait une passion, l'horticulture
et il raflait tous les prix.
Quand il est décédé, j'ai tout perdu.
Il est le seul homme qui ait compté dans ma vie.
Ma mère, quant à elle, est atteinte d'Alzheimer aujourd'hui.
Comme elle ne m'a jamais calculée, ou plutôt méchamment,
ça ne change plus grand-chose dans ma Vie.
C'est pourtant elle, ma maman officielle sur le papier.
Maman dont je suis devenue, en août 2019, sur désignation,
le tuteur légal choisi.
Plus de 23 ans se sont écoulés lorsqu'on est venu me chercher
pour s'occuper d'elle, seule désormais, avec sa pathologie...
Elle qui a toujours eu le pire contrôle sur ma Vie.
Karma ou ironie ...
« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : Petits comme nous sommes,
Notre Père, voyez ce que nous font les hommes ! »
© Victor Hugo
Comment se construire après un choc affectif,
un traumatisme émotionnel ou un état de très grand stress ?
Comment avoir une estime et une confiance en soi
après une enfance violente qui a laissé des traces et suscite
des comportements qui oscillent entre fascination et terreur ?
Comment grandir quand notre personnalité hyper sensible est complexe, introvertie,
repliée sur soi, solitaire et sauvage, angoissée, torturée et fuyante ?
Comment surmonter l'insécurité permanente, la souffrance et le refus inconscient
de créer des liens forts par peur de la rupture ?
Comment sourire, savoir sourire, en dépit de notre profonde tristesse ?
Comment construire une relation amoureuse durable lorsque le seul héritage
qu'on ait jamais reçu est l'abandon, le rejet et la maltraitance ?
Pour briser le cercle infernal, il nous faut rencontrer LA bonne personne.
Celle qui nous aimera et nous respectera tels que nous sommes.
Celle qui sera en capacité d'amour et de bienveillance
pour faire germer en nous l'apaisement, le sentiment de sécurité
et l'envie de nous ouvrir...
et non pas celle qui nous fera fuir, pour nous protéger,
d'un comportement inadapté et/ou toxique,
de mots destructeurs qui forcément réveilleront douloureusement
nos angoisses passées et liées à nos blessures d'abandon.
Car tout ce qui nous renvoie à ces conditions d'enfant misérable
nous empêche de dépasser nos peurs pour renaître à soi-même.
" Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve... "
Le travail sur soi ou de résilience passe notamment
par la libération des émotions refoulées, la reconnaissance de ses besoins
et des comportements qui isolent.
En ce sens, pour sortir de cette souffrance et à se réhabiliter en douceur,
il nous faut comprendre l'origine de cette peur,
de ce traumatisme qui traduit notre mal être
pour nous fixer des axes de progression.
Il nous faut apprendre à nous aimer
pour ainsi améliorer la confiance en soi,
à aimer la solitude, à gérer nos émotions
et avoir confiance en l'autre et ses sentiments...
À qui s’adresse ce site?
J’ai créé ce site au départ bien évidemment pour moi...
Le besoin de poser à plat via l’écriture certaines choses, un vécu
traumatique et surtout les transférer par le partage sur la toile pour inciter,
accompagner voire apaiser celle ou celui qui s’y retrouvera.
La meilleure façon pour moi d’approfondir et assimiler un sujet,
c’est quelque fois juste une question de reformulation.
Le cœur, l'essence fondamentale de ce site :
Les sentiments.
Mais aussi ceux « sur soi » ou envers « les autres » :
la base vitale de nos fondations affectives, notre place, notre vie…
La peur de la solitude, les difficultés relationnelles,
la dépendance affective, le manque d'estime de soi,
les somatisations.
Les blessures d'abandon sont plus fréquentes qu'on ne l'imagine
et elles sont toujours liées à l'angoisse du rejet
ou de ne pas être aimé.
Personne n’a le droit de jouer avec les sentiments d’une personne
ou de contrôler son existence,
car l’impact peut être catastrophique dans son parcours.
Il peut même arriver qu’il ne se voit pas de suite dans le comportement
car il s’est installé, en elle, insidieusement et à effet plus ou moins différé…
La bombe est juste là « à retardement » mais comment sera-t-il décompensé ?
« if you care about something, stand up and lead! »
Traduction libre :
« Si quelque chose vous tient à cœur, levez-vous et avancez! »
J’adore cette phrase parce qu’elle pousse à l’action.
Le but de ce lieu est donc de pousser les gens (moi la première) à passer à l’action,
à s’éveiller, à se déverrouiller par la prise de conscience,
à avancer simplement, au jour le jour, dans tous les domaines de leurs vies.
Devenir enfin l’acteur de sa propre vie et non plus le spectateur.
Penser un peu moins et simplement Vivre.
Le Temps est un capital trop précieux pour l'occulter
et le gaspiller par le comportement de tiers.
Mais, il faut parfois savoir aussi dire NON pour conserver sa zone de confort.
Cela s'appelle : S’aimer et s’accepter.
Se privilégier en décidant de « Prendre Soin de Soi ».
Notre époque refuse qu’une personne ose parler de ses émotions !
Grave erreur que ce déni nourri de mal être et de frustration…
Au contraire, il faut être capable de parler de ses émotions,
les revendiquer prioritairement pour ne jamais se mettre en danger « Soi ».
Refouler ses sentiments, ses émotions et les non-dits
est la pire des souffrances que l'on puisse s' infliger.
Une double peine dont le prix, tôt ou tard, il nous faudra payer.
"L'amour de soi n'est pas une notion très valorisée dans nos sociétés.
On pourrait même dire qu'il n'est pas bien vu de s'aimer,
de s'accorder de l'intérêt ou de l'affection,
car on est très vite catalogué comme égoïste
ou égocentrique, voire narcissique.
Et pourtant, le plus beau cadeau que nous puissions faire
à nos enfants n'est pas tant de les aimer que de leur apprendre à s'aimer.
Un enfant qui ne s'aime pas sera par la suite un adulte
qui aura beaucoup de mal à aimer et qui risque d'être déchiré
par le besoin tyrannique d'être aimé!"
♥ Jacques Salomé ♥
En faisant un petit effort tous les jours dans la bonne direction,
on peut parvenir à accomplir des miracles, et ce, peu importe notre point de départ.
Nous détenons tous, en nous, sans exception notre propre clé…
Alors, bien qu'il m'ait fallu du temps pour y parvenir,
je me concentre sur les choses concrètes, réelles, palpables
qui m’aident à passer à l’action de mon « Moi ».
Que ce soit au niveau de la spiritualité, de la psychologie,
de la motivation ou de n’importe quel autre domaine,
l’important c’est d'avancer, simplement, aujourd’hui.
Seul, l’instant présent compte alors apprenez
à décider de ce que vous en faîtes.
Abandon, Séparation, Perte :
Donnez vous les clés pour sortir de cette souffrance
pour être en paix avec votre histoire.
Merci d’être là et "Bienvenue" sur mon site