NULLA DIES SINE LINEA

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Comment surmonter une rupture ?


Comment surmonter une rupture ?

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"Les trois phrases qu'il faut prononcer

pour rompre :

 "Je te quitte",

"C'est fini entre nous"

et "Je ne t'aime plus".

Tant qu'elles ne sont pas formulées,

tout est rattrapable.

On peut s'engueuler autant qu'on veut,

se traiter de tous les noms.

Le jour où elles sont dites, c'est terminé ;

ces phrases provoquent un effet de cliquet ;

impossible de revenir en arrière.

Ce sont comme des mots de passe qui créent

une impasse : les "Sésame ferme-toi" de l'amour."

♥ Frédéric Beigbeder ♥

 

 

Comment surmonter une rupture ?

 

 

Une séparation, voulue ou non, génère un choc émotionnel

qu'il est difficile de canaliser tant sur le moment

que les semaines à venir.

 

D'autant plus, si on fondait tous ses espoirs

dans la réussite de cet engagement.

 

 

S'engager est une décision qui est rarement prise à la légère

surtout quand on voit le pourcentage des séparations de nos jours.

 

 

Alors ce pourquoi, d'autant plus, si on y croyait

et plus le choc émotionnel "post-rupture" est important.

La souffrance sera toujours proportionnelle à l'intensité

de l'attachement comme de l'investissement.

  

La rupture amoureuse est un constat d'échec.

 

On se retrouve vidé, anesthésié de l'être qui nous manque

et en même temps rempli de détresse, de doutes

mais également de colère…

 

On est dans l'incompréhension spontanée.

  

Un passage douloureux obligé

qui n'a rien d'agréable à traverser.

Cela équivaut à un deuil.

  

La personne qui a décidé de rompre n'est pas forcément

  "La maudite" ou "La méchante" ou encore "La fautive".

Elle porte au contraire et bien souvent,

la responsabilité et la culpabilité de cette décision.

  

Ainsi, celle ou celui qui a pris l'initiative de rompre

peut ressentir un malaise mais aussi de la douleur

au même titre que celle ou celui qui est quitté.

  

Il n'est donc pas surprenant que le choc

et les larmes soient partagés.

  

Les effets du choc émotionnel autrement dit "la détresse"

qui suit à l'annonce de la terrible nouvelle peuvent survenir

rapidement comme quelques semaines après.

  

Sauf que, plus l'annonce sera brutale et inattendue,

plus le chagrin se fera vite sentir.

La personne en sera sans doute dévastée.

  

La nouvelle tombe toujours au mauvais moment

et se passe très rarement bien.

D'où l'impact souvent traduit de solitude,

de chagrin et de dépression.

  

Si le point de départ pour les deux personnes

(celui qui est quitté ou celui qui quitte) est différent,

il n'en reste pas moins que le chemin,

le processus du travail est similaire.

  

Du choc au rétablissement d'un équilibre à la "normale",

le chemin peut s'avérer long.

  

Il n'est d'ailleurs pas surprenant que la personne portera

toujours en elle la blessure de façon permanente

et s'en référera tout au long de son parcours sentimental.

  

La reconstruction requiert donc, avant, un chemin obligé

qui passera par plusieurs étapes et qui sera plus ou moins différent,

 intense, selon les différences respectives :

  

√ le déni face au choc,

√ la recherche, l'obsession

ou l'évitement de la personne,

√ la colère voire la haine,

√ la culpabilité et la dépression.

  

Mais qu'est-ce qui déstabilise

dans l'annonce de la nouvelle ?

  

Le choc "post-rupture" est lié au fait de se retrouver seul.

 

Un mot qui fait peur surtout pour celle ou celui qui est quitté.

La peur de l'inconnu…

  

Il y a bien sûr la séparation plus ou moins attendue,

prévisible car la relation ne fonctionnait plus depuis un moment

mais elle peut tout de même être vécue comme un coup de tonnerre.

  

Tout simplement, parce que les repères volent en éclats.

Toutes les habitudes sont brutalement modifiées

et il y a la perte du cocon sécuritaire.

  

Des troubles physiologiques, physiques, peuvent apparaître

comme de l'insomnie et une perte d'appétit, la fatigue,

la difficulté de se concentrer, l'agitation ou la nervosité,

des maux divers ou des douleurs.

  

Le corps qui crie "au secours"

et sa douleur comme il peut.

  

Des personnes peuvent se retrouver dans un état de choc

similaire à celui vécu par des victimes d'un accident.

Elles se retrouvent terrassées, fracassées, émotionnellement

au point même de ne plus rien sembler ressentir.

C'est un véritable traumatisme 

qui sous entend véritablement de la violence.

 

 

Le déni ou l'incrédulité sont omniprésents

car le refus de la situation prédomine sur tout le reste.

 

La personne va chercher de manière compulsive une solution,

un arrangement qui permettrait l'inévitable

qu'elle refuse de voir et encore moins d'accepter.

  

Il existe d'autres raisons générées par ce choc affectif

(une famille qui vole en éclats et d'être séparé de ses enfants,

la peur de ne plus pouvoir retrouver l'amour un jour).

  

Il est extrêmement difficile de se projeter dans une future relation

et d'autant plus illusoire, si la personne se jette de suite

dans une nouvelle alors que la rupture encore récente

n'a pas été réellement digérée.

 

 

Curieusement, malgré la séparation, la personne quittée s'accroche

et idéalise inconsciemment le partenaire précédent.

Elle y fera toujours référence en dépit de ce qu'elle peut dire…

  

"Chaque détail prend de la valeur

quand plus rien n'a de sens."

 ♥ Frédéric Beigbeder ♥

  

La personne s'accroche de manière obsessionnelle.

Si il y a une séparation "physique",

l'attachement lui reste bien réel.

 

Moralement, il demeure présent et il est vu partout

dans les endroits ou les objets qui sans cesse le rappellent.

 

La personne qui vit cela recherche inlassablement tous les signes

de cette présence morale pour se convaincre

que la relation existe toujours…

 

 Il y a aussi des personnes qui, elles, font le contraire

et sont dans l'évitement.

Elles vont tout faire pour fuir l'autre, le "nier".

 

Elle peut ainsi déménager à la hâte ou pire se lancer

dans une relation kleenex de remplacement.

Elle zappe tout ce qui rappelle l'autre y compris

ses fréquentations ou amis communs.

  

Vient alors aussi l'étape de la colère

et les sautes d'humeur.

 

Les émotions sont au point culminant et peuvent faire

faire des choses contre soi ou vers l'autre

ou ceux qui n'ont rien fait pour empêcher

que cela arrive (les amis, la famille).

 

Tous les hommes ou toutes les femmes son pareils !

 Bref : On est dans la diabolisation.

  

La colère peut aussi être tournée vers soi

et la culpabilité domine.

 

On se sent coupable.

C'est notre faute et on n'aurait pas du faire ça ou dire cela.

 

On le vit comme un punition que l'on s'inflige.

Une double peine en sorte.

 

Ce qui retranscrit ce qui n'est pas accepté.

  

Les différentes étapes sont douloureuses, excessives

pour en arriver au seuil de l'abattement

voire pire la dépression.

 

On est rempli de tristesse et vidé d'énergie.

Plus rien à faire de rien puisque l'autre n'est plus là.

 

L'isolement devient "normal" symptomatique

 et le repli sur soi s'installe.

  

D'où la fameuse dépendance affective…

Les maux apparaissent alors

dont il faut lutter au plus vite.

  

Parce qu'ils sont surtout destructeurs.

L'estime de soi, quant à elle, s'en trouve fortement abîmée.


La personne va se sentir inutile,

repoussée par l'autre qu'elle aime.

  

Ainsi, pour ne pas se sentir "dévalorisé" ou se voir "sombrer"

dans une déprime consécutive au choc émotionnel de la post-rupture,

qui peut par ailleurs perdurer sur le long terme

voire handicaper la vie de tous les jours,

il est nécessaire et même urgent d'adopter de suite

une conduite corrective pour lutter préventivement

sur ce qui risque d'arriver à plus ou moins brève échéance.

 

Même par la suite, quand la personne ira mieux,

elle peut être hantée par des souvenirs douloureux,

par des déclencheurs comme des dates anniversaire,

une photo ou une musique.

Tout se qui rappellera l'expérience traumatisante.

  

D'où l'importance d'agir vite et plus l'action corrective,

de s'en sortir, sera rapide, plus la personne

aura des chances de passer à

autre chose sans trop de dommages.

  

La liste n'est pas exhaustive

quant aux possibilités offertes

du sortir de ce choc.

Aussi, je vais vous parler ici des étapes

les plus importantes

après avoir littéralement "touché le fond".

  

√ Dans un premier temps, il faut "sortir" de l'ambiance plombée

qui entoure et qui a pris le pas sur tout le reste.

 

On doit accepter la situation et s'adapter au bouleversement,

au ras de marée émotionnel.

  

Bref, il faut se retrouver dans la reconstruction.

 

Il n'y a donc pas d'autres choix que de prendre des mesures

drastiques en modifiant les habitudes.

Nous devons apprendre à être autre chose...

  

Pour cela, il va falloir se résoudre à une amputation pure et simple

c'est à dire qu'il va falloir se faire violence et prendre sur soi

pour ne plus avoir aucun contact avec l'autre personne.

  

Autrement dit, le silence radio

pour couper toute communication.

  

Ce qui veut dire : Ne plus répondre à ses appels,

à ses messages ou ses tentatives de contact.

  

Même un simple message d'un mot est un contact !

Une amorce qui maintient bel et bien le lien aussi faible soit il…

mais qui laisse un espoir trop souvent illusoire.

  

La dépendance affective a également un effet pervers

et elle n'a rien d'attirant pour l'autre.

  

Au contraire, plus on se montre accroc à une personne

et plus cette personne fuira.

  

Cette personne se sentira en outre "dominante" et

ce qui aura pour conséquence de provoquer

encore plus son rejet, sa fuite.

  

Donc NON aucun contact

et c'est sans appel !

  

Ne pensez qu'à vous et seulement vous.

Apprenez à découvrir d'autres aspects de la vie

que la relation avait étouffé

en faisant de nouveaux projets.

  

Ainsi, l'autre devient peu à peu une expérience.

Il n'est plus sur le devant de votre scène.

  

Il faut également oublier les réseaux sociaux

 

Si vous ne voulez pas vous faire aspirer dans la spirale infernale

de la tentation trop forte et addictive d'aller voir le profil de l'autre

ou surveiller le moindre indice toutes les 5 minutes !

 

Vous n'obtiendrez qu'un seul résultat : Celui de vous faire du mal

  et vous en serez le seul responsable !

 

Donc pas de Facebook, de Twitter et autres

pour vous reconstruire.

 

Fermez toutes les portes.

Bloquez.

Supprimez votre profil encore mieux

 et apprenez à l'ignorer.

  

Mettez une énorme croix rouge sur chaque jour de votre agenda

si nécessaire pour que cela devienne une preuve visuelle

que vous avez tenu et bravé l'interdit !

  

C'est seulement de cette façon que vous lutterez

contre la dépendance affective qui s'installe à la rupture

et vous ronge.

  

Une "période transitoire" sera forcément à passer

mais rappelez-vous que c'est mécanique.

 

Moins vous aurez de contact et moins vous y penserez.

Chaque jour passé sera votre victoire

  

L'entourage est une source importante

mais attention "en bon comme en mauvais".

 

Alors, il faut surtout éviter d'écouter les conseils toujours très "avisés"

sur la question de la séparation.

Tout simplement parce que les jugements resteront dans l'affect

vis à vis de vous en toile de fond.

 

Leurs jugements ne seront donc pas objectifs.

  

Et pire, ce sont souvent les personnes les plus mal placées

dans leur vie affective qui se permettent bien souvent

de la ramener sur un sujet qu'elles ne maîtrisent pas elles mêmes !

  

En cas de besoin ou si la situation s'aggravait dans le comportement,

il est préférable, sans aucune hésitation, de consulter

un vrai professionnel dont vous aurez confiance.

Il saura analyser la situation vécue en toute objectivité

et surtout neutralité.

  

Toutes ces étapes prennent du temps selon les personnes

et la guérison se fait donc selon le rythme de chacune.

  

Pour autant, la famille quand on a la chance d'en avoir une

peut jouer un rôle dans cette traversée du désert.

  

Quand on vit un choc sentimental, émotionnel, après la rupture,

il est normal de se sentir mal et d'avoir perdu ses repères,

de ne plus avancer ou savoir où on en est.

  

C'est à cela que les proches peuvent aider pour permettre

de rebondir, apporter un peu de chaleur et soleil

dans ce ciel devenu tout noir.

  

Plus vous lâcherez prise pour accueillir ce qu'ils vous offrent

et plus vous allez, peu à peu, reprendre confiance en vous !

Car votre estime de soi s'est prise

un fameux coup de casquette sur le nez…

  

Vous allez retrouver, peu à peu, le sourire.

Bref vous sentir mieux.

  

Pour sortir de la dépendance affective,

née du choc post-rupture,

il faut être en capacité de la comprendre,

d'en prendre conscience.

  

Elle est insidieuse car elle fait référence à des situations

qui ont pu être vécues dans la petite enfance,

l'adolescence, le passé.

  

Il faut être en capacité de dépasser la séparation

pour lui donner un sens voire un message

à décrypter sur nous mêmes. 

  

La séparation peut éclairer sur les manques et les attentes.

  

On peut même sortir enrichi d'une séparation

et se découvrir un potentiel inexploré, en sommeil,

installé dans la sécurité d'avoir été deux.

  

"C'est la distance à soi qui permet

paradoxalement de se retrouver."

♥ Anne Ancelin Schutzenberg ♥

  

C'est après ces étapes, devenu plus fort et mieux armé,

que vous pourrez décider ce à quoi

vous souhaitez pour votre avenir.

  

L'essentiel étant d'être heureux avec soi,

rempli et gorgé de mille vitamines émotionnelles.

Et cela commence en prenant soin de soi

et en se faisant plaisir.

  

L'essentiel étant aussi de s'ancrer dans le présent.

  

On en revient, encore et toujours, à la fameuse estime de soi.

 

Il est précieux de travailler l'estime de soi

car c'est ainsi que l'on reprend confiance en soi.

Il faut apprendre à s'aimer davantage.

 

On s'affirme dans le respect des autres

mais surtout de soi...

 

© - 2016 - On ne joue pas avec les sentiments

 

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06/08/2016
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