Pourquoi Elle ? Pourquoi Lui ?
Pourquoi Elle ? Pourquoi Lui ?
La fameuse question :
Pourquoi cette personne et pas une autre ?
Il est quasiment certain que vous serez incapable de répondre.
Parce que dans l'amour, il y a une part de mystère
que l'on ne puisse ni expliquer, ni déclencher sur commande
et encore moins le prévoir.
Et cela est heureux car cela relève de la part
la plus profonde de votre personne.
Celle qui fait de vous un être unique.
Seul l'inconscient possède la réponse.
Il réside dans un instinct qui prendrait sa source
directement dans l’inconscient.
Ainsi le vécu par rapport à vos expériences passées,
vos joies ou non comblées dans votre enfance joueraient à la fois
le rôle de soutien de poids (une personne en capacité de panser nos plaies) mais aussi de «référence» de «totem»
(une personne qui pourra combler vos attentes affectives car elle ressemble au moins à certains points à une autre «référence»
de votre enfance qui vous a apportée de la joie).
«La rencontre amoureuse se construit sur des fondations,
du régressif, de l'affect, de l'ambivalent»
confirme Jean Georges Lemaire
(Psychothérapeute).
Le choc amoureux est une collusion inconsciente,
l’emboîtement de deux névroses complémentaires.
On est attiré par l'autre parce qu'il entre en résonance
avec le petit enfant qu'on était et qui demeure au fond de soi.
C'est pourquoi l'autre nous est si familier
car c'est comme si on le connaissait depuis toujours.
En somme, un téléguidage comme un «pré savoir».
Aujourd'hui note Jean Georges Lemaire,
la rencontre amoureuse est surinvestie.
On la souhaite parfaite, idéale.
Voilà pourquoi la collusion inconsciente narcissique est devenue
la plus fréquente dans les choix amoureux.
On cherche un être qui ressemble à ce que l'on pense être
ou à ce que l'on voudrait être qui ou qui a tout ce dont on rêvait.
Bref un faire valoir, un miroir qui renvoie
une image positive de soi même.
L'idéalisation est le fondement de l'amour.
Selon Jean Georges Lemaire :
«Il n'y a guère de rencontre amoureuse sans cette forme
de surévaluation du partenaire,
sans cette euphorie annulatrice d'anxiété.
Si l'objet est totalement bon, le sujet est
aussi heureux et tout puissant.»
Cette phrase qui s'appuie sur le clivage et le déni de la réalité,
à la limite du «pathologique» fait peur à tous les frileux
qui redoutent la fusion et diabolisent la passion.
Car ils ne supportent pas de perdre la maîtrise de leurs émotions.
Sauf, qu'ils ont tort car cet élan passionnel est une victoire de la libido.
Toute rencontre tend à la fusion avec l'autre.
Comme le rappelle Freud, aux prémisses de l'état amoureux,
la démarcation entre moi et l'objet tend à s'effacer.
Toi et moi ne font qu'un.
La fameuse moitié pour ne faire qu'un...
Vous ne pourrez la trouver qu'avec une personne avec qui
non seulement vous avez de l'attirance
mais aussi un certain nombre de points communs.
Mais également des points de convergence
sur la vision de la vie ou de projets.
En fait, cet inconscient vous fait chercher une sorte de jumeau,
de double qui est à la fois tout à fait semblable à vous
mais qui garde néanmoins un caractère bien différent.
Et pourquoi me direz vous ?
Pour pouvoir se sentir véritablement «entier»
Ne dit on pas «les opposés s'attirent» ?
Les différences sont bien souvent «en surface».
On partage dans le fond un certain nombre
de caractéristiques qui permettent d'envisager sereinement
de pouvoir avancer ensemble dans la vie.
Si vous recherchez chez cet autre ce qui vous a manqué
ou comblé dans votre enfance, certains points se retrouveront
dans ces choses que vous cherchez comme l'admiration,
la confiance, la protection et l'amour.
Quand on rencontre une personne, nous ne pensons pas
forcément à l'interroger sur sa filiation, ses ancêtres.
Pourtant si elle nous attire, c'est aussi parce qu'elle a
une histoire parallèle à la nôtre, parce qu'elle porteuse
d'un secret de famille identique ou équivalent.
Chacun a ainsi l'espoir que cette rencontre lui permettra
de trouver la clé résolvant l’énigme de sa propre histoire.
Qu'est que ce l'amour ?
Sinon de vouloir partager ses craintes,
pouvoir réaliser nos espoirs, nos rêves ou encore
avec qui on pourra surmonter certaines blessures du passé
et former un duo invincible.
Une question de Timing
En fait dans une rencontre, on n'est pas deux
mais au minimum six :
Moi, papa, maman, toi, ton père et ta mère.
Plus quelques aïeux…
A cette équation s'ajoute celle de l'inévitable timing.
C'est la bonne personne mais pas le bon moment.
On est en pleine fixette professionnelle et
le plan carrière occulte tout.
Ou alors, on pense être disponible, prêt à la rencontre
mais l'esprit quant à lui est parasité
par une histoire mal cicatrisée.
Comble parfois de malchance, l'attente est façonnée
par les rencontres "clichés".
Du coup, il suffit d'un détail qui cloche pour se bloquer,
pour que la magie ne fonctionne pas
et qu'on rate ainsi l'homme ou la femme de sa vie !
Un joli mythe qui remonte à l'époque de Platon raconte
que les hommes et les femmes ne formaient qu'un seul être:
avec quatre jambes, quatre bras et deux visages.
Cette créature trop puissante aurait effrayé les Dieux
qui décidèrent de la scinder en deux contraignant
dans le même temps chaque partie de ce corps démembré
à passer le restant de ses jours à chercher sa moitié et pouvoir ainsi à nouveau ne former qu'un.
Construire son couple, c'est surtout une prise de conscience
mais c'est cheminer vers soi-même.
La seule chance d'ouvrir son âme et de sortir du cocon
pour se livrer pleinement à l'être aimé
et ainsi mutuellement se réinventer.
Encore faut il «permettre» et ne pas s'auto verrouiller
soi même par le passé, de fausses excuses
ou des attentes d'un idéal trop parfait et surévalué.
Parce que :
La vie est l'instant.
Elle ne se projette pas seulement.
Elle se vit tout simplement.
En se donnant pour un "gagnant gagnant".
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