NULLA DIES SINE LINEA

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Le choix d’ être seule pour une femme


© 2017 La libre-pensée : Le choix d’être seule pour une femme

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« On m'a si souvent humilié, j'ai tant scandalisé,

fait crier que j'en suis venu, il y a déjà longtemps,

à reconnaître que pour vivre tranquille,

il faut vivre seul et calfeutrer toutes ses fenêtres

de peur que l'air du monde ne vous arrive. »
♥ Gustave Flaubert ♥

 

Que ces quelques lignes "au message fort"

me font assurément réagir et me parlent encore une fois.

 

La tranquillité d’esprit.

Oh que oui, cela n’a pas de prix !

Je la revendique "haute et forte"

quitte à devoir rester seule.

 

 

Il est le sujet choisi

de ma libre pensée aujourd’hui…

 

Comme toujours, vous avez le choix

de la lire avec ou sans musique.

Je vous mets juste ici le player

pour faciliter votre choix.

 

 

 

Bon alors, sans sombrer dans le mélodrame,

je dois bien pourtant rester lucide :

je n’ai pas été épargnée par la vie.

 

Mais à côté de cela, j’ai surtout

beaucoup appris et enfin grandi.

Sourire…

Je dis cela car je suis restée longtemps immature,

si si, je vous assure…

 

C’est vrai aussi que tout individu a son seuil limite.

 

Il arrive un moment où à force d’être tourmentée

par le comportement des uns des autres,

de ceux qui vous entourent

ou qui prétendent vous aimer

et vous en abiment littéralement le moral

comme la santé, on peut finir à l’usure

par lâcher la rampe de la patience et du supporté !

 

« Accepter, ce n’est pas se résigner,

mais rien ne vous fera perdre plus d’énergie

que de résister face à une situation

que vous ne pouvez pas changer. »

♥ Dalaï Lama ♥

 

Voilà, c’est exactement cela.

On accepte ce qui est devenu évidence.

Un jour on en a marre, on claque la porte

et on crie ce qu’on a ravalé durant des années :

« Assez !» 

« Je ne veux plus vous entendre

et vous regarder me malmener ! »

« C’est évident maintenant, vous ne changerez pas

et je ne peux pas vous changer ! ».

 

A bien y réfléchir, je suis quasiment certaine

que dans toutes les personnes qui malheureusement

disparaissent de la circulation chaque année,

celles qu’on perd de vue, il y en ait qui se soient

tout bonnement barrées ne supportant plus leur vie,

les reproches, les critiques incessantes

et/ou la pression subie !

La résistance, cela va bien un moment.

 

En ce qui me concerne,

déjà très solitaire de tempérament,

la tentation n’est jamais bien loin me concernant.

 

Il faut dire également qu’autour de moi,

il n’y a jamais eu grand monde

puisque pas de famille d’entrée de jeu.

Croyez- moi, cela n’attire pas beaucoup,

surtout pour ceux qui sont issus 

d’une grande famille.

 

 

Être une branche rapportée, je dirai,

ne m’a pas non plus mieux fagotée.

Bref, après m’être prise, comme pour beaucoup,

quelques raclées (y compris celles sentimentales),

j’ai fini, un jour, par enlever

mes foutues lunettes roses sur le nez.

J’ai vu le monde tel qu’il était :

moche, hostile, hypocrite et pas du tout comme moi

et mes sacro-saints principes, je le voyais

et surtout le sublimais.

 

Alors, ce jour-là donc, de trop sans aucun doute,

j’ai décidé d’accepter la situation et ne surtout pas

me résigner simplement en envoyant tout valser !

 

Parce qu’il était temps oh oui qu’on me foute,

une bonne fois pour toutes, la paix !

Ou plutôt… qu’il me foute la paix 

si je parle de mon cher et tendre

en cette foutue fin de journée

du 5 octobre 2007

à peine rentrée du travail.

Une journée qui a marqué

à tout jamais ma vie.

 

Tout ce que j’avais déjà encaissé,

empilé dans le foutu panier sur mon dos,

porté et tracté durant toutes ces années

depuis mon enfance, venait maintenant s’affaisser

sous le poids de son comportement inexpliqué à peine mariée !

Un comportement fait de jalousie, maladif,

de suspicion permanente et boueux au-delà de tout

ce qu’on pouvait imaginer et dont

je ne comprenais absolument rien !

 

OK.

Je veux bien vivre en couple si tu veux

et en jeune mariée même, mais là tu vois,

il y a des limites à ne pas franchir.

 

Un engagement par le mariage pour moi,

cela doit normalement rassurer l’autre

(qui venait de plus très récemment de divorcer)

et non le mettre constamment sur une posture offensive

en cherchant le mal où il n’y en avait jamais.

D’autant qu’il y avait déjà eu pour ce même sujet

séparation de quelques semaines

avec mise au point, pardons et regrets.

 

 

Bref, tout ça, pour au final,

recommencer de plus belle quelques mois plus tard

et atteindre le sommet affligeant

d’une accusation supplémentaire des plus sordides.

Celle nouvelle « preuve » qui maintenant était née selon lui

pendant les quelques semaines de séparation…

Ben voyons !

 

Non désolée, ce fut au-dessus de mes forces

et déjà trop abimée par le passé

avec ce foutu panier trop lourd à porter,

rempli à ras bord d’amères expériences,

je persiste et signe : Je ne me suis pas mariée

pour être traitée comme cela et de devoir me justifier

en me rabaissant à ce jeu là !

 

D’ailleurs, je suis convaincue

qu’il ne s’est même pas rendu compte

de tout le mal qu’il m’a fait

et qu’il nous a fait en conséquence.

Action Réaction…

 

 

Le « pire » du mariage ne veut pas dire en chier

à toute heure surprise de la journée

pour s’entendre hurler des insanités

sur notre supposée infidélité

ni se faire dézinguer son estime

qui a toujours été un sujet

très compliqué pour moi.

 

 

Alors, oui, je l’avoue…

J’ai opté pour du radical : celui d’être seule

pour me protéger de tout ce mauvais

et pour réapprendre en urgence à m’aimer.

Réapprendre à respirer,

à être bien sans sa pression…

La tranquillité de l’esprit retrouvée.

 

 

Il faut dire que dans l’état où j’en étais arrivée

ou plutôt il m’avait plongé « l’homme que j’aimais »,

je ne savais même plus qui vraiment j’étais

et encore moins m’apprécier !

 

 

Quand je devais rentrer chez moi,

j’appréhendais sur le chemin tout ce qu’il allait

encore pouvoir trouver pour me pointer

de son doigt accusateur, de son regard noir

pour me mettre en doute, Moi, sa jeune épouse

et compagne de quelques années qu’il percevait

désormais comme « l’ennemie »,

« la femme de peu de confiance. »

 

 

Résultat, je glissais.

Je dérivais sur la mauvaise pente.

Ma vie en couple me faisait souffrir.

Il ne savait plus m’aimer

et me conduisait tout droit

sur le chemin d’un dépérissement

de ma propre personnalité.

 

 

Mais ce fut aussi la vision de tout

ce travail sur moi acharné que j’avais déjà dû faire

durant tant d’années depuis mon adolescence

et qu’il me fallait envisager de nouveau revivre

par son comportement qui me fut

insupportable à imaginer.

 

 

Plus grave encore, les symptômes physiques,

les problèmes de santé peu à peu ont commencé

avec leur valse d’angoisses et de troubles d’anxiété.

Bref, ayant avant de le connaître traversé

des épisodes sombres voire dépressifs,

plus de doute pour en avoir plusieurs fois

discuté avec mon médecin traitant,

tout cela me rendait bien malade

d’où l’urgence d’y remédier.

Le fameux seuil limite…

 

 

Discuter avec lui était de toute évidence

peine perdue et malgré ses regrets,

il revenait à la charge

et allait toujours plus loin dans cette chasse

obsessionnelle de preuves de ma fameuse infidélité.

Forcément quand on veut trouver quelque chose,

le moindre détail est analysé

« comme la preuve irréfutable »

et vient servir la dite cause.

 

 

J’ai une sainte horreur du conflit du coup,

j’ai encaissé, encaissé…

Je me surprends moi-même dans tout ce que

je suis en capacité de supporter pour avoir la paix

mais malheureusement, il suffit aussi d’un fait,

d’un mot de trop pour me faire chavirer et tout pulvériser.

 

 

Chez moi, ça arrive toujours au moment

où on ne s’y attend le moins…

Je suis moi-même la première surprise.

 

 

Le choix par mon explosion surprise

fut alors fait ce jour-là.

Fatiguée, la porte s’est claquée.

Et moi, pauvre conne encore,

avec mon côté désespérément naïf,

dans les semaines qui suivirent

je croyais sincèrement qu’il percuterait,

qu’il m’avait poussé à bout depuis des mois…

 

Mais l'infidélité n'était pas de mon côté

et fallait il qu'il ait la pratique

pour constamment inconsciemment

me l'attribuer !

 

 

Voilà donc un peu du cadre personnel

qui m’a fait me retrouver,

sans le vouloir cette fois-là au départ,

à vivre seule dans la vie …

 

 

Alors dites-moi, savez-vous ce que peut ressentir

une fille qui a pris l’habitude de vivre seule ?

 

 

Eh bien, une fille qui a l’habitude de vivre seule,

pas forcément par choix donc

(bien qu’il puisse en faire partie)

mais par ricochet via les aléas imposés de la vie,

sera différente de toutes celles avec qui

vous avez été en couple jusqu’alors.

 

 

Cette fille, comme moi donc,

c’est celle que vous aurez le plus de mal

à séduire, à faire craquer.

Simplement parce que ses barrières

seront très difficiles à franchir,

sa vigilance sera permanente et exacerbée.

 

 

« Se créer et se construire comme un être indépendant,

respectueux de soi, peut se révéler pour certains

un des plus grands défis de leur vie. »

♥ Jacques Salomé ♥

a dit cela.

 

 

Mais pourquoi ?

 

 

Eh bien pour la seule raison que ces fameuses barrières,

pour elle, il n’y a eu que cela pendant longtemps.

Elles la représentent pleinement dans son identité.

Elles sont l’armure qui protège le monde

qu’elle a créé et qui n’appartient qu’à elle.

Mais c’est aussi et surtout, tout ce qu’elle connait.

Ce qui veut dire qu’elle aura du mal à intégrer

quelqu’un d’autre dans cet espace

et ce sera même un vrai défi pour elle.

Il ne faut donc jamais tirer des conséquences hâtives

sur sa façon d’être ou de se comporter…

 

 

Bien sûr tout dépend encore une fois du pourquoi

et du comment, elle s’est retrouvée « seule ».

En cela, bien évidemment, est ma libre pensée

de voir les choses pour les avoir vécues

mais en aucun cas une généralité absolue.

 

 

Pour ma part et seuls ceux qui me suivent

ici le savent, je me suis construite toute seule

du seul fait de ma naissance.

Je me suis toujours battue et relevée seule.

J’aime pourtant la vie eh oui et ceci, en dépit

de son lot de saloperies dont pour beaucoup,

j’estime avoir payé le prix fort.

 

 

Vous savez être rejetée,

abandonnée dès la naissance

ne vous donne pas d’autre choix

que de devoir vous relever, de vous battre

face à vous-même mais aussi face à la vie

qui au départ ne vous acceptait pas.

 

Sans parler du sentiment de devoir prouver

sans cesse aux yeux des autres

comme de vous-même votre valeur,

votre légitimité d’être là

et de cette foutue question

du « Mais pourquoi moi ? »

 

 

Alors, c’est vrai, à force de me relever seule,

j’ai pris pour revers de penser

que je n’ai besoin de personne.

Je suis restée une personne très renfermée

quant à l’expression spontanée

de mes sentiments.

 

 

Il faut souligner que je n’ai pas non plus vécu

dans la démonstration affective…

Loin de là.

Les câlins, je n’en ai pas collectionné beaucoup.

D’ailleurs puis je réellement parler de collection ?

Les doigts d’une main me suffiraient largement.

Les mots d’affection non plus.

Pudeur et tabou étaient de mise.

 

Voilà sans aucun doute pourquoi j’intériorise…

 

Un côté secret qui je l’avoue n’est pas simple

pour ceux qui ne me connaissent pas

pour m’appréhender voire simplement

pour me comprendre.

Peut-être surtout,

faute de sincèrement s’en intéresser.

Et pour cela, encore faut-il vraiment

et j’insiste sur le vraiment m’aimer…

Pour s’investir, il faut de la volonté

et surtout aimer.

 

 

Vous savez une fille qui est habituée comme moi

à vivre seule depuis des années le dira forcément

ou vous fera ressentir involontairement à tort

qu’elle n’a pas besoin de vous,

qu’elle peut le faire elle-même,

qu’elle peut gérer cela.

 

Elle vous déroutera même car elle ressemblera

à une fille à part entière, indépendante,

forte comme vous n’en aurez jamais vue auparavant !

 

Ce côté « Je me débrouille seule » impressionne

et fait même peur au point de se demander

mais « Où est ma place dans tout cela ? »

 

 

Dans une certaine mesure, tout cela est vrai.

Car elle s’en sortira vaillamment seule.

Mais pour autant, ce n’est pas parce qu’elle est

en capacité de tout faire seule, qu’elle n’a pas besoin

de vous pour le faire et qu’elle ne veuille pas de vous !

Elle appréciera votre compagnie même si le chemin,

elle peut bien sûr tout à fait le parcourir seule

comme une grande.

Elle ne le montre pas,

c’est aussi simple que cela

car elle n’a tout bonnement

pas appris à le faire…

 

 

Sans parler du fait qu’une personne

qui a appris à vivre seule souffre peut être

également de « pistanthrophobie » autrement dit

la peur de faire confiance aux gens en raison

d’expériences passées avec des relations

qui ont mal tourné.

 

 

Tout cela pour vous faire comprendre

qu’au fil du temps qui passe, vivre seule

devient simplement un espace normal,

sûr et confortable.

Se répondre à soi-même est surtout plus fiable

car on ne doit s’occuper que de soi.

Et même, s’il est vrai qu’il y a en retour la solitude,

c’est une solitude plus poudrée, aérienne.

Une solitude apprivoisée dans un cocon choisi

qui est de fait devenue familière voire belle…

 

 

« Vivre dans la solitude est un luxe ;

vivre dans le silence est un autre luxe. »
        ♥ Christian Bobin ♥          

 

Je pense que celui qui a peur de la solitude

a en fait peur de se retrouver face à lui-même.

Moi j’aime cela d’être face à moi-même.

 

Ce pourquoi, lorsque je décide de faire entrer

une personne dans la bulle protectrice

que je me suis forgée, il faut vraiment que j’aime

mais vraiment beaucoup cette personne.

Mais en retour, forcément, je serai sensible,

antennes déployées au moindre de ses actes

comme de sa façon de me parler.

Et, je serai bien évidemment sur ma réserve

le temps de voir venir, le temps d’être apprivoisée…

Et comme un tout, il me faudra du temps,

le temps de m’ouvrir pour pouvoir me découvrir…

 

 

Vous voyez où je veux en venir ?

 

Eh bien quand quelqu’un arrive dans ce monde,

dans cette solitude de choix voire de vie imposée,

il le bouleverse !

Un tsunami de secousses dans une routine bien huilée,

une zone de confort à mes yeux de luxe

qu’il ne faut pas troubler au risque de m’épouvanter.

 

 

Ce pourquoi, il y aura forcément dans la relation

qui commence des interférences, des couacs

faits de hauts et de bas mais surtout

des concessions à faire.

 

 

D’une part parce que ce n’est pas chose aisée

que de laisser entrer quelqu’un dans tout cet univers

que je me suis forgée mais d’autre part,

de faire face à cette crainte sur l’avenir,

de l’inconnu et de pouvoir juste faire confiance…

 

 

« Vide-absence, silence éperdu et solitude-chaos

tatoueront leur marque indélébile

tout à l’intérieur du corps-parole.

Ils se cristalliseront parfois en angoisses,

en peurs, en colères ou en désarrois muets.

Et cela si profondément qu’ils resteront enfouis

longtemps en chacun avant de se réveiller, plus tard,

un soir ou un matin, à partir d’un évènement banal,

puéril, insignifiant, qui viendra titiller,

réactiver cette blessure primitive

liée à un abandon vécu ou imaginé. »

♥ Jacques Salomé ♥

 

 

En fait, derrière la façade, cette fille

habituée à ne vivre que seule

est tout simplement effrayée.

Elle a peur d’avoir à réapprendre

une autre façon de vivre qui est celle

d’être accompagnée dans une vie.

 

 

Quand on est habitué à ne vivre qu’en solitaire,

quel sacré défi !

 

 

Chat échaudé craint l’eau froide…

 

 

Autrement dit, revient en force la peur au ventre

d’être de nouveau lâchée, abandonnée

pour ne pas avoir à tout recommencer !

 

 

Vous savez une fois que vous êtes habituée

à vivre seule, c’est facile.

Sauf que le temps que vous avez passé

à vous y habituer est bien souvent le fruit

d’un chemin très difficile, compliqué voire douloureux.

 

 

Vous comprendrez alors que la seule crainte redoutée

est de devoir le refaire et peut être repartir de zéro !

 

 

Alors si un jour, vous aimez une fille

qui est habituée à vivre seule,

soyez ouvert à son histoire,

à apprendre davantage sur sa vie, sur son monde.

Un vécu qui l’a mené là exactement où elle est.

 

 

Mais, s’il vous plait, soyez surtout prêt

et en capacité de pouvoir rester !

 

 

Soyez prêt à être là quand elle dira « Je peux le faire ».

Répondez lui alors « Oui mais moi, je peux t’aider ».

Soyez prêt à l’aimer en trouvant un moyen de respecter

tout cela si vous désirez sincèrement

et de tout votre cœur en faire partie.

Soyez prêt à devoir escalader les fameuses barrières

virtuelles qu’elle s’est construite

y compris celles de son cœur.

Soyez prêt à la découvrir pour la comprendre.

Soyez prêt à accepter son côté secret,

torturé et renfermé qui n’est que l’expression

de sa carapace-survie afin de la protéger de tout

ce qui l’a douloureusement par le passé meurtrie.

 

 

Oui mais me direz-vous dans un couple,

qu’est-ce que cela signifie d’aimer une fille

qui a l’habitude de vivre seule ?

 

 

Eh bien, par nature, vous le savez

chaque individu est unique, différent.

 

 

Aujourd'hui, si deux couples sur quatre se séparent,

trop souvent dans la souffrance,

la violence et le désarroi

de l'incompréhension ou dans les déchirements

des accusations, c'est qu'ils n'ont pas su

se proposer une relation de croissance mutuelle.

 

 

Ainsi, pour pouvoir aller jusqu'au bout de son amour,

c'est être en capacité d’aller vers plus de différence,

c'est prendre le risque de découvrir les richesses,

les insuffisances, les blessures et parfois aussi

les médiocrités de l'autre.

C’est un tout.

 

 

Vivre une relation de couple passera donc

par la capacité de s'engager, de se lier

et de se relier à un autre, ce qui ne veut pas dire

non plus l'attacher, l'étrangler ou le posséder

pour se sentir exister voire aimer.

 

 

Il n’y a rien de pire que d’empêcher l’autre

de respirer dans la relation.

Il ne peut alors être lui-même.

 

 

Elle est donc bien là toute la différence…

 

Parce qu’aimer n’est pas posséder.

C’est fondamentalement le respect d’être, en soi,

une liberté, un choix de décider.

 

 

D’autant plus difficile, si cet autre n’a connu

que l’habitude de vivre seul…

Vous imaginez l’impact et les conséquences

d’une telle décision sur sa vie ?

Renoncer à sa bulle protectrice…

 

 

Et d’autant plus, si pour couronner le tout,

cette même personne a accepté de vous épouser !

 

 

Jacques Salomé a dit :

« Pour être heureux en mariage, il ne suffit pas

de se marier avec l'homme ou la femme qu'on aime,

mais d'aimer l'homme ou la femme

avec qui nous sommes mariés ! »

 

 

Tout simplement pour ne pas

et ce, en cas de difficulté

lorsqu’on vit en couple avec une fille

qui a l’habitude de vivre seule tirer des conclusions

hâtives et s’y conforter.

Celles qui vous feront penser fermement

qu’elle n’a pas besoin de vous ;

qu’elle est trop « indépendante ».

 

 

Ces raccourcis d’interprétation personnelle

ne seront issus que de votre propre histoire,

de vos propres peurs.

 

 

Il se peut en effet que votre ressenti

ne soit nullement la réalité de cet autre

que vous accablez, suspectez dans son comportement

que vous jugez sans savoir « indépendant »

ou pire non aimant.

 

 

Posez-vous alors les bonnes questions

en prenant de la hauteur face à la situation.

Il est probable que vos seules conclusions

ne soient en fait qu’un blocage face à cet univers,

normal pour elle, dont elle se raccroche parfois

inconsciemment et qu’en réalité

vous ne connaissez pas.

 

 

Il se peut qu’il soit simplement

le résultat de votre désarroi,

de votre manque d’estime de soi,

d’un résiduel de votre propre passé,

faute justement d’ajuster

votre place mutuelle en cela.

 

 

« Il faut beaucoup de courage

pour aimer les femmes marquées par le passé,

celles qui ont un fort caractère mais un bon cœur.

Il faut beaucoup d’amour pour soigner les blessures

et les désillusions. Mais par-dessus tout,

il faut être intelligent,

parce qu’elles sont si matures

et si expérimentées qu’elles ne croient plus

à ce qu’elles ressentent, mais plutôt à ce que

vous êtes prêts à faire pour elles. »
♥ Walter Riso ♥

 

 

Quand vous saurez faire cela…

 

 

Quand vous lui aurez laissé le temps de régler

ce bouleversement digne d’un chaos émotionnel

pour vous laisser pleinement entrer dans la confiance

et le respect exigés de son monde auquel elle s’est

durant tant d’années réfugiée, elle,

cette fille qui est habituée à vivre seule

sera prête à ne jamais vous laisser partir

et encore moins vous laisser tomber…

 

 

« C’est difficile de vivre un quotidien normal 

quand on a pris  connaissance d’une mise en danger

permanente de ses émotions. »

♥ Frédérique Deghelt ♥

 

 

Alors pour cela, pour qu’elle soit prête à sacrifier

l’univers en solitaire où elle s’est réfugiée,

en ayant pour ses raisons de vie, calfeutrer

toutes ses fenêtres de peur que l'air du monde

ne lui arrive, vous devez découvrir

toute ses différences face aux votres

et surtout aimer la femme qu’elle est…

 

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© 2017 – VP – On ne joue pas avec les sentiments

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03/12/2017
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