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Suis-je victime ? Comment agir ?


Les violences conjugales : Suis-je victime ? - Comment agir ?

 

Suis-je victime de violences conjugales ? À qui en parler ?

Comment agir ?
Voici plusieurs pistes de réflexion.

 

Les violences conjugales sont complexes et revêtent bien des aspects. Le processus évolue au fil des mois voire des années. Il n’est pas simple de reconnaître la violence, de savoir quoi faire et pourtant il est important de réagir rapidement.

Plus on attend, plus il est difficile de s’en sortir, difficile mais pas impossible.

 

 

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a) Vous ne comprenez plus votre conjoint. Il vous insulte et de plus en plus souvent vous dénigre. Parfois même, il vous bouscule, vous malmène…

Vous ne savez pas s’il s’agit de violences conjugales mais vous vous sentez perdue. Que faire ?

 

→ Vous ne devez pas rester seule avec vos questionnements.

Vous pouvez en parler sans que cela n’entraîne de conséquence. Vous aurez un avis d’une personne expérimentée et cela vous aidera à avancer.

 

Contactez une association spécialisée

Les accueillantes des associations d’aide aux femmes victimes de violences conjugales connaissent bien le processus de la violence. Elles vous écouteront et pourront, avec vous, étudier la situation dans laquelle vous vous trouvez. Elles respecteront votre ressenti, vos choix et ne vous jugeront en aucun cas.

Libre à vous, après le premier entretien, de les rencontrer de nouveau ou pas. Vous bénéficierez de la plus grande confidentialité.

 

Les associations organisent aussi des groupes de parole. Vous pourrez, si vous le souhaitez, y participer, échanger avec d’autres femmes, partager ce que vous vivez et vous positionner.

Contrairement aux préjugés, les femmes touchées par la violence sont de tous les milieux sociaux et ont des parcours très différents les unes des autres.

 

• Pourquoi s’adresser à une association et non à un membre de la famille ?
Les membres de votre famille connaissent votre conjoint. Leur jugement peut être faussé parce que ce dernier se comporte toujours bien en public, est agréable et courtois voire gentil.

De plus, ils peuvent être très attachés à la famille et avoir peur qu’elle ne vole en éclats.

En outre, vos propos vont marquer les personnes à qui vous vous adresserez et il sera ensuite difficile de faire marche arrière. Vous pourrez leur en parler une fois que vous y verrez plus clair.

b) La violence est de plus en plus présente. Vous avez souvent peur. Vous ne savez jamais comment il va réagir. Il est jaloux, ne veut plus que vous voyiez vos amis.

 

Il vous rabaisse et vous dit que vous êtes nulle. Tout est de votre faute.

Ne sous-estimez pas le phénomène d’emprise qui vous enlève votre énergie, votre estime de vous-même et vous rend dépendante affectivement. Contactez très rapidement une association de femmes victimes ou un médecin spécialisé.

 

 

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→ Préparer le pire des scénarios

Ce n’est pas parce que vous préparez un départ que vous allez partir.

Mais en cas de violence, vous pourrez, si vous le souhaitez, rapidement vous extraire de cette situation.

 

Si la situation s’envenime,

*  Où pourriez-vous aller ? Chez une amie, à l’hôtel…
*  Que se passera-t-il les jours suivants ? Par exemple au travail.
* Ayez un sac de survie : avec quelques vêtements dont une tenue de travail si vous travaillez, des affaires de toilette, les photocopies de vos documents importants, de l’argent liquide si vous n’avez pas de carte de crédit.
* Ayez sur vous : papiers d’identité, numéros de téléphone importants, argent.

 

•  Pourquoi est-ce si important d’avoir un sac prêt ?
Dans une situation de violence, vous êtes déboussolée et effrayée. Le fait d’avoir, en une minute, les éléments pour partir dans les meilleures conditions possibles vu la situation vous permettra de vous mettre hors de danger (physique et psychologique) et de le faire vite (souvent avant qu’il ne revienne).

 

«Il était plus de minuit, la lumière me gênait pour dormir et je lui ai demandé plusieurs fois de l’éteindre. Il s’est retourné vers moi et m’a donné un coup de poing au visage. Cela a fait un bruit sourd. J’ai cru que ma mâchoire allait se décrocher et ai eu peur pour mes dents. Il s’est levé et est parti. J’ai appelé une amie qui m’a dit de tout de suite venir chez elle. Mon sac n’était pas prêt. Pourtant je me doutais bien qu’une telle situation allait arriver un jour. J’ai rassemblé des affaires de toilette, des vêtements mais pas assez vite. Il est revenu, était désolé, m’a suppliée de rester, dormirait sur le canapé. Je suis restée et tout a continué. Sophie »

 

•  Mais si je pars, tout sera fini entre mon conjoint et moi ?
Si vous partez, c’est que vous êtes dans une situation qui est insupportable. Un conjoint qui tient à vous réfléchira sur ce qui a occasionné ce départ.

S’il vous aime, ce n’est pas cela qui changera ses sentiments pour vous.

 

•  Et si c’était l’occasion d’oser réagir ?
Il est difficile de réagir. Un jour votre conjoint est odieux avec vous, vous menace, est violent puis quelques jours plus tard il se montre tout sourire.

Comment s’y retrouver ?

 

Un accès de violence de sa part rend parfois évident ce qui était compliqué à percevoir, donne l’énergie de mettre en place une stratégie pour s’extraire de la violence, dans un instinct de vie.

 

→ Parlez-en à une personne de confiance

Vous pouvez avoir besoin d’aide. Il est important que vous sachiez sur qui vous pouvez compter. Il est préférable d’être épaulé durant ces périodes difficiles.

Avec un soutien attentif et bienveillant, vous trouverez les solutions.

 

De plus, l’homme violent compte sur votre silence. C’est ce qui lui permet de manipuler. Sans ce secret, il ne peut plus agir en toute impunité.

 

«La violence était de plus en plus présente : des insultes, des dénigrements, des bousculades, des reproches parce que je n’étais pas du même avis que lui, de l’intimidation, des crises de jalousie. J’en ai parlé à ma meilleure amie qui m’a tout de suite crue et m’a assuré de son soutien. “C’est quand tu n’oseras plus me dire ce qui se passe que ce sera dramatique“ m’avait-elle dit. Amina »

 

→ Gardez toujours des preuves

Les mettre en lieu sûr.

 

c) Vous êtes manipulée, abîmée psychologiquement, battue ou violée.

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Vous êtes en grand danger.
Contactez en urgence les associations ou médecins spécialisés.

Les associations ont les moyens de vous mettre à l’abri et vous accompagneront dans toutes vos démarches. Elles peuvent vous aider à organiser votre départ, en secret, afin de ne pas attirer l’attention de votre conjoint violent et de vous protéger. Vous avez le droit à un avenir serein et clément.

 

Elles vous conseilleront juridiquement (avocats spécialisés) et seront à vos côtés si vous portez plainte ou allez au tribunal.

 

Les violences conjugales occasionnent de nombreux délits et crimes. Lorsqu’il y a violence conjugale, 1 femme sur 3 est victime de viols.

 

«Il m’a violée, comme si j’étais un objet à sa disposition. Sur le coup je me suis dit que ce n’était pas si grave. Nous étions loin des agressions relatées par les médias ou les films, dans un parking sombre par une bande de voyous. Moi je le connaissais, je l’avais choisi même. Et puis, je n’ai pas eu mal. J’avais tellement peur que je me suis faite toute molle. Je me suis dit que j’allais oublier. Cela s’est produit il y a des années et j’y pense encore … presque tous les jours. Claire»

 

La violence et l’emprise de votre conjoint sont très graves, il faut vous protéger.


Vous pouvez vous adresser à la police. De plus en plus de commissariats ont dans leurs équipes des agents ou psychologues formés à la violence conjugale.

 

En cas d’urgence : appelez le 17

 

Ne tardez pas, vous avez besoin de soutien et des personnes expérimentées sont là pour vous aider.

 

 

Violences Conjugales-Femmes Infos Service : 39.19
Ecoute et Orientation vers les associations spécialisées d’accueil et d’hébergement proches de chez vous notamment les associations de la Fédération nationale solidarité femmes  www.solidaritefemmes.asso.fr

 

 

 

Numéro national d’aide aux victimes
08 842 846 37   (7 jrs/7 de 9 h à 21 h)

 

 

 

SOS Viols Femmes informations
0 800 05 95 95    (Appel gratuit)

www.cfcv.asso.fr

 

 

 

Association européenne contre les Violences faites aux femmes au Travail
01 45 84 24 24

www.avft.org

 

 

 

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© - EMIE'S PHOTOGRAPHY - Emmanuelle B. Photographe


03/06/2015
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