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Vivre avec un conjoint râleur


Vivre avec un conjoint râleur : Comment agir ?

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Comment réagir face à un conjoint qui râle tout le temps ?

 

Il y a des personnes qui sont éternellement mécontentes,

qui râlent et protestent à tout bout de champ.

 

Le mécontent par excellence.

Rien n'est jamais comme il faut.

C'est toujours la faute des autres.

Les portes claquent, et cela crie tout le temps.

Même la critique "calme" est vécue comme vexante !

Il est le roi de la prise de tête,

le frustré dans toute sa splendeur.

 

Et parfois, un membre de la famille peut en faire les frais plus

que les autres et avoir droit aux éloges les plus assassines.

Il a toujours un souffre douleur de prédilection...

 

Les critiques peuvent être par exemple :

"Tu as oublié le sel sur la table !».

Un vrai drame...

 

«Tu n'as pas lavé ma chemise bleue ?»

Il y en 30 dans la penderie mais c'est la seule

dont il a obligatoirement besoin pour demain !

 

Il ne supporte pas le moindre petit bruit

(difficile quand on vit à deux ou à plusieurs).

Il ne supporte pas de voir ouverte une armoire

ou le tube de dentifrice

comme si sa journée en dépendait !

 

Il râle parce qu'on a réchauffé le plat au micro ondes

plutôt qu'au le four traditionnel.

Une abomination !

 

Ou il se met d'un coup hors de lui parce qu'on a osé manger

le dernier yaourt à la fraise qui restait et qu'il ignorait

jusqu'au moment où vous, l'inconcevable, vous l'avez mangé !

Quel insupportable sacrilège !

 

Bref : le moindre prétexte pour une mauvaise humeur décuplée

et dans les plus ridicules petites choses.

Mais qui, à force, il faut bien le dire, peuvent tuer l'ambiance.

 

Car quoiqu'on fasse avec ces personnes insatisfaites : 

On a l'impression de ne jamais faire ce qu'il faut

ou d'être à la hauteur.

 

Il est très difficile de faire changer une personne qui râle

constamment parce que souvent, eh bien, c'est normal pour elle.

 

Et lorsqu'elle est mise au pied du mur en se prenant en pleine face

ses quatre vérités, elle peut littéralement de haut

et même tomber en déprime tout court.

 Celle de l'incompréhension...

 

Il y a des personnes qui sont par nature exigeantes

et mettent la barre très haute.

Un besoin de perfection poussée à l'extrême.


Et si elles n'obtiennent pas ce qu'elles attendent,

ce sera du stress en représailles, des salves de critiques,

des commentaires ou des jugements désobligeants.

 

Ces personnes qui ont une vision négative des choses

font vivre certains jours l'enfer plus que d'autres.

Tout tourne autour d'elles.

Tout est passé au crible et le moindre détail

qui ne va pas est le défaut «insupportable».

 

Un tel comportement sur le dos finit par taper sur les nerfs

et mettre à bout la plus patiente des personnes qui, elle,

fait ce qu'elle peut et à sa façon !

Car n'oublions jamais que ce que fera l'un ne sera pas

forcément fait comme l'autre le ferait.

 

Subir des remarques régulièrement est d'autant plus pénible

si par nature, on a horreur des conflits, qu'on aime par dessus tout le calme

et qu'on ne veut surtout pas vivre dans une ambiance de guerre

permanente des tranchées.

 

On a beau tenté de le dire, expliquer.

Cela en arrive à un point parfois, qu'on a qu'une seule envie :

Celle de faire sa valise, partir et ne plus se retourner.

 

Changer la nature de quelqu'un est extrêmement difficile

surtout si l'autre ne le souhaite pas ou ne le réalise pas.

Et plus on avance dans l'âge, plus cela empire...

Il se conforte dans ce qu'il est.

 

A la longue, les râleurs abîment leur entourage.

Ils leur font vivre parfois un véritable calvaire au point

de perturber sérieusement l'équilibre du couple

voire d'une famille entière.

 

Bref : on ne peut pas changer l'autre

mais on peut changer le regard que l'on porte sur eux.

 

Eh oui, il arrive un moment où il faut cesser de se laisser atteindre

et gâcher ainsi des moments de notre vie.

 

 Vous ne devez jamais lui laisser la possibilité d'atteindre

la fameuse confiance en soi.

Il faut alors prendre de la hauteur

pour réaliser l'ampleur des dégâts !

 

S'il n'est pas content du micro ondes :

 qu'il réchauffe son plat lui même !

On peut aussi lui dire simplement : «Heureusement que tu es là chéri,

tu as tout de suite remarqué ce qui manque le sel.

La prochaine fois, je compte sur toi parce que tu es d'une grande

efficacité et tu remarques tous les détails.»

 

Un râleur n'a pas forcément que des mauvais côtés…

 

Tout symptôme qui s'aggrave cache forcément quelque chose.

Un mal être, des problèmes, des frustrations,

une coupe pleine à ras bord qu'il décharge sur ses proches.

Sauf que ce n'est pas à vous d'en pâtir

ni encore moins d'en chercher les causes.

C'est à lui et lui seul.

 

 

 

Alors comment agir face à un râleur chronique ?

 

Si les choses s'aggravent ou que rien ne change

malgré vos tentatives en messages désespérés,

il faut d'abord réaliser que vous êtes arrivé à la frontière

d'un point de non retour.

Et qu'il y a véritablement une «urgence».

 

Et puis, il faut le reconnaître, on a tous une sensibilité différente

 et un seuil limite d'endurance.

 

Dans un couple, il faut alors en arriver à se poser la question :

«Vais je le supporter encore longtemps ?»

 

Aimer oui mais pas à en souffrir.

Souffrir à cause d'une attitude littéralement tyrannique

à l'affût du moindre détail

ou d'un défaut qui ne va pas à ses yeux !

 

Vous devrez alors vous demander :

«En vaut il la peine ?»

Bref si vous n'y croyez plus ou qu'il vous rit au nez

quand vous tentez d'en parler,

vous savez ce qu'il vous reste à faire …

 

Ainsi, l'attitude adoptée face à ces râleurs chroniques est la clé.

 

 

Comment alors manœuvrer avec ces ours glaciaires ?

 

1 – Choisir le bon moment

 

Il est effectivement important de savoir ce qu'on souhaite

dire de façon concise, claire et conciliante tout en étant ferme…

Préparer la discussion et savoir l'aborder dans les premiers mots

de lancée est donc crucial.

 

 

2 – Éviter l'altercation

 

Cette discussion sera éprouvante pour vous

donc il faut aller à l'essentiel en écartant le superflu

ou les points directement "chauds".

 

Ce qu'il faut éviter est que le râleur ne retourne pas la situation

pour vous convaincre qu'il a raison et que vous n'êtes pas à la hauteur.

Ce serait le pompon !

 

 

3 – Éviter la bagarre

 

L'objectif est de résoudre un problème et non pas d'être le grand gagnant.

Il faut donc être en capacité d'aborder la discussion

sans que cela devienne l'occasion de vous défouler à votre tour !

 

Rien ne sortirait de bon, au contraire.

Il faut que le râleur puisse exprimer en retour ce qu'il pense

pour ne pas déséquilibrer la discussion ainsi amorcée.

 

 

4 – Ne pas se noyer dans les détails

 

Un argument est percutant.

Dix arguments c'est anxiogène et extrêmement lourd à intégrer

dans un cerveau qui sera au maximum surchauffé...

 

Sans parler du fait que dix arguments finissent simplement

par «affaiblir» la stratégie de vouloir justement

le conduire où vous le souhaitez.

 

Bref : il faut littéralement, être en forme ce jour là

pour tenir un fil directeur, un plan conducteur sur lequel

vous aurez bien réfléchi et même répété plusieurs fois

avant de vous lancer.

 

N'oubliez jamais le but de cette discussion

(votre prise de conscience sur le problème) :

Celui de ne plus souffrir !

Vous avez tenu tout ce que vous pouviez

et tenir demande une énergie qui puise sur vos propres ressources.

Il vous faut absolument agir.

 

 

5 – Poser le problème

 

La difficulté est bien dans le faire «reconnaître».

S'il le comprend, l'accepte et le reconnaît alors le plus dur sera fait.

 

 

6 – La répercussion sur votre relation

 A la longue, les ressources de résistance s'amenuisent

et finissent par ricochet à affecter la relation.

 

Au point de vous faire songer sérieusement à la séparation.

Faire l'objet de reproches systématiques est une atteinte

de ce qu'on est, une remise en cause.

A force, on peut finir par vouloir jeter l'éponge.

 

Le pire est de souffrir et se sentir mal perçu par l'autre

qui, par les reproches, vous enlève la confiance réciproque

voire même l'indispensable confiance en vous.

 

 

7 – Le faire réagir

 

Il faut réussir dans ce tour de force à le faire réagir.

Par exemple, en lui demandant ce qu'il pense

de ce que vous venez de lui dire.

 

√ Se rend il compte du nombre de reproches qu'il vous adresse ?

√ Se rend il compte qu'il ne mesure pas toujours l'impact

des reproches et leur portée ?

√ Se rend il compte que votre ressenti du fait d'un reproche

ou les sous entendus peuvent être douloureux à vivre ?

 

L'essentiel est qu'il percute qu'il vous fait du mal.

Et que cela n'a rien à voir avec le fait qu'il ait tort ou raison sur le fond.

 

 

8 – La fameuse porte de l'ouverture

 

Il est indispensable de ne pas l'accabler sinon la discussion se fermera.

Il faut ainsi lui faire comprendre qu'il vous a fallu également du temps

pour réaliser qu'il vous faisait du mal.

 

Il faut lui reconnaître le droit de s'exprimer sur un désaccord.

 

Tout ce qui lui est demandé, c'est de ne pas être blessant

dans la forme de ses objectives, d'éviter les vagues de reproches

pas toujours réfléchis juste pour qu'il se fasse plaisir ou qu'il se soulage !

Vous n'êtes pas son fusible.

 

S'il a des reproches à vous faire,

il doit le faire avec pondération et sans atteinte directe de votre personne.

Et surtout avec respect.

 

 

9 – Solutionner le problème

 

Si votre chéri-râleur ne comprend pas ou ne veut pas comprendre

ou encore réagit mal de façon disproportionnée

malgré les efforts sincères de conciliation,

il faut accepter "l'échec de votre démarche"

 face à ce problème.

Envisager alors de plus gros moyens ou ne pas hésiter à lui dire :

«Je n'ai pas de solution. Ton comportement dépasse

mon niveau de compétences sur le sujet.

Tu devrais peut être en parler avec une personne

qui sait et saura t'expliquer.»

 

Surtout ne pas s'emporter si on voit que la personne ne réagit pas

comme on le voudrait.

Il vaut mieux alors de suite dire :

"Je pense qu'on va attendre un peu avant d'en discuter."

 

Plutôt que d'en arriver à des mots malheureux

qui pourraient devenir tous aussi agressifs que ceux

qu'on lui reproche d'une certaine façon.

 

La phrase que nous avons vue dans le sujet de la dispute

à gérer est valable aussi si la personne réagit mal:

«Je vois où tu veux en venir.»

 

Elle coupe court par des mots "tampons".

Elle donne de la valeur dans ce qui est dit

des deux côtés et laisse une ouverture

pour pouvoir y revenir.

 

 

L'important est de dédramatiser cette discussion

qui est essentielle pour l'inviter à se détendre,

lâcher prise, quitte à lui donner l'exemple

en lui disant sur ton de l'humour :

 «Je reconnais, je ne suis pas trop adepte du four traditionnel

mais reconnais que je suis en progrès car avant,

je n'étais pas capable de cuisiner.»

Bref une manière de reconnaître le reproche qu'il vous a fait, certes très maladroitement, et surtout l'inviter à reconnaître vos progrès

(qu'il fasse à son tour un pas dans votre sens)

 

 

Et puis, il est possible qu'il reconnaisse spontanément,

qu'il ne le fait pas pour vous blesser

mais qu'il a besoin de le dire sauf qu'il ne sait pas y faire…

Cela permet du coup de relativiser.

 

Prendre toujours de la hauteur

et se donner un temps de pause et de réflexion.

 

S'il ne montre aucun signe d'ouverture alors, à défaut, qu'il ne change

ou ne fasse rien pour changer, il faudra sans doute revoir vos priorités.

Il y a aussi malheureusement des râleurs incurables.

 

Quoiqu'il en soit, il vaut mieux parfois attendre un peu plus longtemps

que de lancer une discussion que l'on n'est pas en capacité de tenir

nerveusement ou de savoir gérer par de la démagogie

dont il vous faudra fatalement user.

 

Mais, vous êtes tout à fait à même de doser cette discussion

puisqu'en définitive, vous connaissez le râleur

et vous saurez alors vous adapter en conséquence.

 

S'il montre des signes d'ouverture, cela veut dire que la confiance

entre vous est toujours là et qu'entre personnes de bonne volonté,

tout peut toujours s'arranger dès lors que tout est fait sur fond de sincérité.

 

La communication est toujours la clé.

Il faut juste trouver la bonne clé qui correspond à la situation donnée.

 

© - 2016 - On ne joue pas avec les sentiments

 

 

 

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26/04/2016
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