La peur de perdre © Diane Gagnon
La peur de perdre est présente
dans presque toutes les sphères de notre vie.
Nous avons peur de perdre notre conjoint,
notre emploi, nos amis.
Nous avons peur de perdre la face,
de perdre une argumentation, nos biens, notre santé.
Nous avons aussi peur de perdre notre confort
et notre routine, devant des changements imminents.
À cause de ces peurs, nous nous crispons
dans des attitudes plus rigides pour ne rien perdre ;
nous tentons de contrôler tous nos environnements,
de tout planifier, tout prévoir, tout superviser.
Nous refusons d’adhérer aux changements,
nous développons une tendance plus forte au contrôle
et à la résistance, puis, nous devenons
plus jaloux et angoissés.
Quand nous avons l’impression que nous sommes
sur le point de vraiment perdre quelque chose,
nous intensifions davantage nos comportements anxieux,
alors, le stress nous ronge et nous épuise.
Et pourtant,
Est-ce que notre peur de perdre quelque chose
nous a déjà préservés de perdre quelque chose ?
Est-ce que parce que nous avons peur de perdre
nous ne perdons jamais rien ?
Bien sûr que non !
Certes, la peur peut nous amener à être plus prudent,
mais bien souvent elle n’empêchera pas
notre couple de s’étioler, notre emploi de se terminer,
nos relations de s’appauvrir.
Elle ne nous préservera pas de la faillite,
des aléas de la vie quotidienne,
des problèmes de santé, des changements…
Cependant, la peur de perdre nous garantit
quand même certaines choses :
entre autres,
celles de gâcher notre présent,
de ruiner notre humeur,
de perturber notre sommeil.
Elle risque aussi, parce que nous adopterons
des comportements indésirables basés sur la peur,
de nous faire perdre notre conjoint(e),
nos relations, notre emploi.
Assurément, elle nous fera perdre notre calme,
notre sourire et notre confiance en la vie.
S’il n’y a pratiquement aucun gain
à entretenir la peur de perdre,
pourquoi la maintenons-nous dans notre Vie ?
La peur de perdre est essentiellement liée
à nos deux peurs fondamentales,
celle de mourir et celle de vivre !
Parfois, pour certaines personnes,
la peur de vivre est encore plus grande
que celle de mourir :
elle nourrit alors toutes les autres peurs.
Une peur a toujours une fonction vitale :
elle nous indique clairement que nous ne nous faisons pas
assez confiance à nos propres ressources et à la vie.
Il est donc possible, sans nous juger,
d’accueillir nos peurs avec bienveillance
pour ce qu’elles ont à nous enseigner,
même si elles sont impuissantes
pour ce qui est de changer la réalité.
Si nous les accueillons,
si nous nous accueillons avec nos peurs,
nous saurons où nous avons besoin
de nous aimer davantage et
nous aurons moins peur !
Alors, plutôt que de nous juger durement
lorsque l’anxiété de la peur surgit,
tentons de voir ce que ces peurs
nous apprennent sur nous-mêmes.
Car il y a au moins deux cadeaux lumineux
dans chacune d’elles :
Celui de nous rappeler
de faire davantage confiance à la vie
et celui de nous enseigner
à mieux nous aimer.
♥ Diane Gagnon ♥
Auteur - Thérapeute
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