L'anapeste du geôlier
L' Anapeste Du Geôlier
Jusqu’au bout de la nuit,
Jusqu’au bout de l’oubli,
Mon pauvre cœur meurtri
A été mis au cachot
Dans un froid humide
Et Rempli de pluie,
Sans plus de lumière
Et dépourvu de vie.
Oublié au fond de sa prison,
Par deux mains glacées,
Et Sans pitié,
Où Il s’est vu jeter
Mon cœur est désespéré.
Sans un regard, à double tour, enfermé
Du trou noir ignoble pour l'oublier,
Il saigne à n’en plus s’arrêter.
Dans un silence assourdissant,
Comme inavoué, de la meurtrière,
Le geôlier contemple les beaux dégâts causés
Par sa mise à mort préméditée.
Mais, mon pauvre cœur, trop malmené,
Est une horloge, qui même oubliée,
A bien trop d’amour pour qu’un cachot
Puisse l’arrêter et l’empêcher d’aimer.
© - 2015 – VP - On ne joue pas avec les sentiments
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